London, here we go! #4

Publié le par Jérôme COLLIN

 

#4 : Tournoi de football Femmes

 

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Le football n'est que rarement au centre de l'attention des spectateurs et téléspectateurs lors des Jeux Olympiques, même chez les hommes. Peu se souviennent sans doute que c'est l'Argentine qui remporta le tournoi en 2008 face au Nigéria.

Cette année cependant, la France en particulier pourrait s'intéresser au tournoi féminin, où l'équipe de France a des chances de médaille.

 

 

Rares sont les fois où le football ne focalise pas autant l'attention des médias et des spectateurs. Et pourtant, les Jeux Olympiques font bel et bien partis de ces occasions qui se comptent sur les doigts de la main. Au rectangle vert, les télés, radios et journaux préfèrent mettre en avant les exploits des coureurs sur les pistes d'athlétisme, de valoriser les succès des handballeurs ou autres basketteurs, et de donner un éclairage plus important à des sports le plus souvent dans l'ombre du football justement (boxe, judo, sports de combats...).

 

Le fait que les équipes masculines n'aient pas le droit de convoquer plus de trois joueurs ayant plus de 23 ans rajoute au désintérêt des spectateurs. En effet, cette règle fait primer la jeunesse, et aboutit à une privation assez régulière des meilleurs éléments de chaque sélection. Ainsi cette année, l'Espagne ne pourra pas aligner ses maîtres à jouer que sont Casillas, Iniesta, Xavi, Torres ou autres Silva. À cela s'ajoute l'absence de certaines équipes pourtant incontournables (France, Argentine, Allemagne) qui ne crée donc pas un certain engouement autour de ce tournoi.

 

L'équipe de France masculine ne participera pas à cette compétition. Celle-ci ne l'a remporté qu'une seule fois dans son histoire, et cela remonte à 1984 lors des Jeux Olympiques de Los Angeles. Pourtant, la France pourrait bien vibrer pour les exploits des Bleues. L'équipe de France féminine est l'une des favorites du tournoi, et pourrait donc bien glaner une médaille.

 

Point trop n'en faut, juste ce qu'il faut, un bronze serait déjà un bel exploit, et un formidable moyen de pérenniser le début de médiatisation de cette sélection, rendue déjà «célèbre» grâce à son parcours lors de la Coupe du Monde 2011, interrompu en demi-finale face aux États-Unis. Souvent contrainte de faire jouer les arguments physiques pour essayer d'attirer les spectateurs, comme le club féminin de Montpellier le fit 4skwqul05t1h72w.jpgun temps (voir photo), ce temps là semble en partie révolu, grâce aux résultats sportifs extrêmement satisfaisants.

D'autant plus que leurs homologues masculins sont frappés par une sinistrose qui ne semble plus vouloir se terminer. Alors que l'après-Knysna devait consacrer l'exemplarité sur le terrain et lors des conférences de presse, avec une trêve d'insultes et de grèves en tout genre, certains Bleus ont fait preuve d'une totale impolitesse (voire pire...) et d'un manque d'investissement lors de leur temps de jeu. Les promesses faites en 2010 n'ont pas été appliquées, et les spectateurs et supporters risquent de sanctionner sévèrement cela.

 

À contrario d'une équipe masculine en déroute, sans repère et déstabilisée, les Bleues voguent sur le succès depuis plusieurs années déjà, et ont pris de la hauteur avec cette place de demi-finaliste l'an dernier. Ce fut d'ailleurs le feuilleton de l'été, et les joueuses ont pu jouir de cette reconnaissance médiatique notamment. Depuis, les Bleues ont su concrétiser cette nouvelle donne en prolongeant leur belle performance, avec une campagne de qualification pour l'Euro brillamment réalisée.

Les joueuses de Bruno Bini ont tout à fait des chances de monter sur une marche du podium olympique, leur souhaitant bien sûr un titre olympique. À toutes les lignes, les Bleues peuvent compter sur un talent sachant faire la différence, et sur une femme au potentiel technique qui n'a que très peu d'égal dans le monde : Louisa Nécib. La joueuse de Lyon, qui aurait selon les rumeurs bien du mal à ne pas céder aux sirènes du PSG, porte cette équipe de France féminine et en est la plaque tournante.

 

Leur série de 16 victoires consécutives depuis Juin 2011 est un argument de taille pour faire de cette sélection française une favorite, ou au moins une outsider de poids, pour compléter le tableau de médailles de l'équipe de France olympique. Malgré tout, le tableau est relevé, avec la présence du Brésil et sa joueuse vedette Marta, ou encore des États-Unis, les deux finalistes des Jeux Olympiques de Pékin il y a quatre ans. La France aura dans son groupe les USA, un adversaire de taille, mais qui permettra en même temps aux Bleus de les éviter jusqu'à une éventuelle finale. Moins réjouissante, la perspective d'un quart de finale face au Brésil, ou encore la Suède qui peut s'appuyer sur des joueuses de talent. La tâche sera ardue pour les Françaises, mais une médaille paraît abordable.

 

Jérôme COLLIN

 

Crédits photo: MHSC, FFF

Publié dans London 2012

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