La hiérarchie se dessine peu à peu

Publié le par sportsfans

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Hier soir, les Parisiens ont fait tomber les Lyonnais à domicile. Une belle performance au cours d'un match riche en occasions et dense au niveau du rythme. Les Parisiens s'emparent du commandement de la Ligue 1, devant Montpellier et Lyon.

 

 

On savait cette équipe du PSG pétrie de talent. Elle l'a prouvé devant son public, qui a chaviré de bonheur au coup de sifflet final. Au soir de la neuvième journée, le Paris-Saint-Germain est seul en tête de la Ligue 1, avec trois points d'avance sur l'Olympique Lyonnais. Hier, les deux équipes ont livré une prestation étincelante, digne d'un match de Ligue des Champions. Tout faisait d'ailleurs penser à l'ambiance, au parfum de la plus grande coupe européenne. Que ce soit le stade du Parc des Princes, plein comme un oeuf pour ce sommet du championnat, que ce soit les 22 acteurs sur la pelouse, avec des stars (surtout côté parisien) et des joueurs aguerris et confirmés, ou bien encore l'intensité de la rencontre. De ce niveau de rencontre, on en avait plus vu depuis longtemps en France, dans notre championnat. L'OL et le PSG nous ont régalé pendant la quasi-intégralité du match, sans faux rythme, avec une dimension technique et athlétique impressionnantes.

 

Si au final, c'est le PSG qui se sort vainqueur de la confrontation, les Gones ne sortent pas groggy. Son jeune effectif est de haute facture, et a tenu tête au PSG, avec une domination territoriale. Cette équipe a de quoi faire mal, mais elle est tombée sur une formation parisienne qui a livré, sans contestation possible son meilleur match de la saison. Gomis a mangé la feuille de match par deux fois, mais la domination parisienne en terme d'occasions est assez nette sur tout le match, et Lloris, conjugué à la maladresse des attaquants parisiens, a permis à l'OL de retarder la sentence. C'est finalement Javier Pastore, comme d'habitude a-t-on envie de dire, qui a libéré ses coéquipiers et les a mené sur le chemin de la victoire. «El Flaco» s'est construit le but tout seul, sans l'aide de quiconque. Il lui a suffi d'une accélération devant Bakary Koné, d'une précision dans la frappe pour glisser le ballon dans l'angle du but. Simplicité totale pour un joueur de ce niveau. Il étoffe ses statistiques d'une réalisation, atteignant le total de 5 déjà. Le second but, inscrit par Christophe Jallet, est plus anecdotique, mais a pour valeur d'entériner la victoire du PSG.

 

Le PSG justifie peu à peu son statut de grandissime favori pour le titre. Cette équipe n'a pourtant pas encore atteint son potentiel maximum, et il lui reste de nombreux points à améliorer. Mais ses individualités peuvent faire la différence à tout moment, en attendant que le collectif ne s'huile encore un peu plus. Antoine Kombouaré réussit un travail de sape, de longue haleine fructueux. Sa parole est écoutée, puisqu'il arrive pour le moment à tenir une ligne de conduite pour ses joueurs, et à éradiquer les tensions. Nêne a semble-t-il compris le message, en revenant défendre hier soir, chose qu'on ne lui connaissait pas. Ménez aussi effectue son travail d'aide défensive, et améliore son rendement offensif. Le tout donne la sensation d'une équipe plus équilibrée, de moins en moins scindée en deux groupes sur le terrain. Les joueurs offensifs participent aux tâches défensives, tandis que les joueurs en défense apportent leur contribution à l'élaboration du jeu, notamment sur les ailes, avec Sakha Tiéné et Christophe Jallet.

 

Le PSG fait oublier son non-match contre Bilbao, jeudi en Ligue Europa. À croire que les Parisiens ne l'ont pas vraiment joué, dans l'optique du match d'hier, tant ils ont paru frais et disponibles pendant 90 minutes, chose assez rare après un déplacement à l'étranger trois jours avant la rencontre. Toujours est-il que Paris fait bien les choses dans ce championnat, en ayant empoché 16 points sur 18 possibles sur les 6 derniers matchs. Personne n'a fait mieux. Surtout que le club de la capitale vient d'enchaîner deux victoires contre Montpellier et Lyon, soit deux équipes très convaincantes en ce début de saison. Pas peu fier de son équipe, le Parc a vibré hier et en redemande. Dans 15 jours, les Parisiens se déplaceront en leader sur le terrain corse d'Ajaccio. La victime idéale pour confirmer son rang.

 

Jérôme COLLIN

Publié dans Football

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