Lyon reçu 100 sur 100

Publié le par sportsfans

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L'Olympique Lyonnais reçoit ce soir le Dinamo Zagreb, champion de Croatie en titre, pour la deuxième journée des phases de poule de Ligue des Champions. Cette rencontre marquera le centième match des Lyonnais en Ligue des Champions, une très belle performance...à confirmer par une victoire.

 

L'affiche aurait pu être plus prestigieuse, mais Gerland s'en contentera. L'histoire du club rhodanien se souviendra à jamais de cette rencontre, opposant les Lyonnais aux Croates du Dinamo Zagreb, champion de Croatie. Les Gones vont en effet disputer dans leur écrin de Gerland le centième match de leur histoire en Ligue des Champions. Une performance unique pour un club qui participe à sa douzième campagne d'affilée à la Coupe aux Grandes Oreilles. En Europe, seul le club anglais d'Arsenal a fait mieux. Autrement dit, Lyon, sans avoir gagné de titres européens, est déjà rentré dans l'histoire de la Ligue des Champions.

 

Sa meilleure performance date de deux ans, lorsque l'OL, alors dirigé par le désormais persona non grata Claude Puel, avait atteint le dernier carré de la compétition, échouant face au Bayern de Münich. Club d'ailleurs qui avait fait les frais d'un déplacement au bord de Rhône en 2001, avec une défaite 3-0 pour le futur champion d'Europe.

L'histoire de l'OL en Ligue des Champions, c'est aussi cette injustice face au PSV Eindhoven en 2004-2005. Lors des quarts de finale, l'arbitre de la rencontre n'avait pas accordé un penalty à l'OL, pourtant indiscutable. Juninho l'a encore sans doute en travers de la gorge.

Juninho, le maître à jouer pendant sept ans de cette équipe lyonnaise. Un virtuose des coups-francs, un meneur de jeu talentueux qui a porté Lyon jusqu'au sommet. De sa trempe fait aussi partie Sonny Anderson, venu du FC Barcelone. Véritable pari, très risqué, de Jean-Michel Aulas, mais pari gagnant, pari payant lorsqu'on sait que le Brésilien a permis à l'OL de franchir un palier dans son irrésistible ascension.

 

Enfin, la fabuleuse histoire de l'OL, c'est aussi ces coups d'éclat. Comme cette élimination du Réal Madrid il y a deux ans. Les «Galactiques 2.0» ne devaient faire qu'une bouchée de ces pauvres Gones, qui venaient de perdre Juninho et Benzema. Au final, les Madrilistes sont rentrés bredouilles de ces huitièmes de finale, et ont subi une humiliation à la hauteur de la désillusion infligée par les Lyonnais. Autre grande épopée de l'OL, c'est sa victoire 7-2 à Gerland contre le Werder Brême. Et pas le Breême d'aujourd'hui qui est rentré dans le rang, mais l'ogre qui rivalisait et même dominait la hiérarchie allemande, bousculant le Bayern de Münich.

 

Quand le résultat rejoint l'histoire, c'est encore mieux. Ce soir, l'OL peut valider, confirmer son bon match nul ramené d'Amsterdam, et déjà prendre ses distances sur l'Ajax, qui se déplacera sur la pelouse de l'ogre madrilène. Les Lyonnais restent sur une dynamique positive, avec la victoire implacable des Gones face à de pâles Bordelais samedi soir. Cerise sur le gâteau, les Lyonnais ont disposé d'un temps de récupération suffisant, et n'auront pas à rajouter la fatigue du voyage.

Rémi Garde peut compter sur deux hommes en forme et en parfaites conditions, que sont Michel Bastos et Bafé Gomis. Le tandem s'entend à merveille, et fait sauter les défenses adverses, par une alchimie idéale. Bastos, par sa vitesse et sa percussion, fait souvent la différence sur son aile gauche, et trouve souvent idéalement Gomis, positionné en renard des surfaces. Autrefois critiqué pour sa gaucherie, l'international français montre journée après journée l'étendue de son talent, grâce à une volonté, un caractère et une efficacité qui en font l'un des chouchous de Gerland. Le Brésilien a aussi réussi son opération reconquête auprès du public. Décrié pour son attitude souvent dilettante, à tel point que l'on pensait qu'il choisissait ses matchs, Bastos a retrouvé sa patte gauche légendaire, qui en font un cauchemar pour les défenses adverses. Symbole de sa technique ressuscitée, la qualité de ses centres. Gomis se délecte des caviars offerts par l'ancien Lillois.

Garde pourra aussi s'appuyer sur le retour de suspension d'Hugo Llorris dans les buts, même si Rémy Vercoutre a montré samedi face à Bordeaux qu'il restait un remplaçant de luxe.

 

Les Lyonnais devront quand même se méfier des Croates, qui sortent d'une petite défaite face au Réal Madrid (0-1) à domicile. Vahid Halilodzic dit beaucoup de bien de cette équipe qu'il a entraîné l'an dernier, et avertit les Lyonnais d'un excès de confiance.

 

La fête promet quand même d'être belle à Gerland ce soir, à 20 heures 45. Un tel événement ne se déroule qu'une fois, et le public lyonnais, ainsi que les joueurs devront en profiter le plus possible, tout en assurant l'essentiel : la victoire.

 

Jérôme COLLIN

Publié dans Football

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